Statuts aux chandelles
Face à ce comportement sarcastique, le jeune homme s’empressa de quitter les lieux rongé par la colère mais sans avoir omis de jurer devant Dieu et tous les présents que tôt ou tard un club totalement composé d’arabo musulmans verra le jour sans aucune aide ni bienveillance étrangère.
Inconscient de la portée de son engagement et des difficulés quasi-insurmontables qu’il allait affronter, Mohamed Zaouaoui ne réalisera l’ampleur de la tâche qu’au sortir de la nuit blanche qu’il allait vivre à se creuser les méninges.
Et jusqu’au petit matin ce jeune homme simple, aux moyens si modestes et à l’instruction primaire ne savait toujours pas comment faire pour prendre sa revanche contre ceux qui l’ont dénigré la veille. La seule certitude qui l’habitait c’était qu’il fallait dépasser les statuts du club, les faire agréer par les autorités et dépasser l’interdit de créer une association exclusivement musulmane. Un mélange de plusieurs inconnues dont Mohamed Zouaoui ne savait résoudre aucune.
Il s’en remit alors à l’un des ses jeunes amis, Hédi Kallel, qui venait d’achever ses études au collège Emile Loubet. Ce dernier va se montrer séduit par le projet de Mohamed Zouaoui et devenir le premier à l’encourager à réaliser ses ambitions et se joindre à lui et à ses inspirateurs Abdelhamid Zaouch et Laaroussi Ben Osmane.
Mains dans la main, les compères vont s’atteler à la tâche se rédiger les statuts du club et l’affilier à L’USFSA (Union des Sociétés de Football et Sports Association) pour obtenir l’autorisation gouvernementale. Un premier obstacle difficile à surmonter dans la mesure ou aussi bien Mohamed Zouaoui que Hédi Kallel n’ont jamais vu de leur vie de status d’association sportive.
L’amitié de Taib Badra, un ancien élève du collège sadki, va les sortir de ce dilemne qui a duré plus d’un mois. Taïeb Badra a pu se procurer secrètement le texte des statuts du Racing Club de Tunis qu’il remettra à Hédi Kallel. Ce dernier veillera toute une nuit à la lumière des bougies pour recopier un à un les articles des statuts afin de permettre à Taïeb Badra de les rendre très tôt au secrétariat du Racing sans que l’on se rendre compte de l’« emprunt ».
Mission accomplie, mais avant de passer à l’action et entamer la procédure de dépôt des statuts il fallait procéder à une présentation adaptée du projet afin de ne pas effaroucher l’autorité coloniale et de contourner l’interdit qui pesait sur toute création d’association purement musulmane. Il fallait également donner un nom au club et désigner un Comité Directeur Provisoire en attendant l’hypothétique et problématique feu vert. Les statuts devaient donc être assouplis et aménagés pour recevoir l’agrément du Secrétaire Général du Gouvernement Tunisien, du Contrôleur Civil et des Services de Séc
urité.Inconscient de la portée de son engagement et des difficulés quasi-insurmontables qu’il allait affronter, Mohamed Zaouaoui ne réalisera l’ampleur de la tâche qu’au sortir de la nuit blanche qu’il allait vivre à se creuser les méninges.
Et jusqu’au petit matin ce jeune homme simple, aux moyens si modestes et à l’instruction primaire ne savait toujours pas comment faire pour prendre sa revanche contre ceux qui l’ont dénigré la veille. La seule certitude qui l’habitait c’était qu’il fallait dépasser les statuts du club, les faire agréer par les autorités et dépasser l’interdit de créer une association exclusivement musulmane. Un mélange de plusieurs inconnues dont Mohamed Zouaoui ne savait résoudre aucune.
Il s’en remit alors à l’un des ses jeunes amis, Hédi Kallel, qui venait d’achever ses études au collège Emile Loubet. Ce dernier va se montrer séduit par le projet de Mohamed Zouaoui et devenir le premier à l’encourager à réaliser ses ambitions et se joindre à lui et à ses inspirateurs Abdelhamid Zaouch et Laaroussi Ben Osmane.
Mains dans la main, les compères vont s’atteler à la tâche se rédiger les statuts du club et l’affilier à L’USFSA (Union des Sociétés de Football et Sports Association) pour obtenir l’autorisation gouvernementale. Un premier obstacle difficile à surmonter dans la mesure ou aussi bien Mohamed Zouaoui que Hédi Kallel n’ont jamais vu de leur vie de status d’association sportive.
L’amitié de Taib Badra, un ancien élève du collège sadki, va les sortir de ce dilemne qui a duré plus d’un mois. Taïeb Badra a pu se procurer secrètement le texte des statuts du Racing Club de Tunis qu’il remettra à Hédi Kallel. Ce dernier veillera toute une nuit à la lumière des bougies pour recopier un à un les articles des statuts afin de permettre à Taïeb Badra de les rendre très tôt au secrétariat du Racing sans que l’on se rendre compte de l’« emprunt ».
Mission accomplie, mais avant de passer à l’action et entamer la procédure de dépôt des statuts il fallait procéder à une présentation adaptée du projet afin de ne pas effaroucher l’autorité coloniale et de contourner l’interdit qui pesait sur toute création d’association purement musulmane. Il fallait également donner un nom au club et désigner un Comité Directeur Provisoire en attendant l’hypothétique et problématique feu vert. Les statuts devaient donc être assouplis et aménagés pour recevoir l’agrément du Secrétaire Général du Gouvernement Tunisien, du Contrôleur Civil et des Services de Séc